Les courbes de possibilités de consommation


 

Nous reprenons ici l'exemple des sections 2.2 et 2.3 du manuel (pp. 30 à 36) et nous le complétons avec l'étude des courbes de possibilités de consommation.

Chaque point de la courbe de possibilités de consommation de l’Australie représente une combinaison de bœuf et d’aluminium que ce pays est en mesure de consommer après spécialisation et échanges.

Le nouveau rapport d’échange (ou prix international) de 1 tonne d’aluminium pour 1,5 tonne de bœuf choisi plus haut remplace l’ancien coût d’option pour le produit importé (tableau 2.2, p. 34). Concrètement, si le Québec échangeait ses 20 tonnes d’aluminium contre du bœuf australien, il pourrait maintenant obtenir 30 tonnes de bœuf : il dispose donc potentiellement de 20 tonnes d’aluminium et de 0 tonne de bœuf, ou de 0 tonne d’aluminium et de 30 tonnes de bœuf, ou de toute autre combinaison intermédiaire. Les deux combinaisons qui précèdent sont les deux extrémités de sa courbe de possibilités de consommation (voir la figure ci-dessous). Cette courbe de possibilités est supérieure à la précédente, grâce à la spécialisation internationale. On constate également que le point Q’ (nouvelle consommation) se situe sur cette courbe, et que ce point est supérieur au point Q initial. La situation de l’Australie est similaire (A’ par rapport à A).

 

Exercice

Le bilan des échanges

Basez-vous sur les graphiques de la figure ci-dessus pour répondre aux questions suivantes.

a) Comparez les pentes des deux courbes de possibilités de consommation. Pourquoi sont-elles égales?

b) Expliquez l’écart entre Q et Q’ en vous servant des chiffres du tableau 2.6 du manuel. Faites la même chose pour A et A’.

c) Qu’est-ce qui permet d’affirmer que les courbes de possibilités de consommation sont supérieures aux courbes de possibilités de production?

 

Corrigé

Le bilan des échanges

a) Pour trouver la pente des deux courbes de possibilités de consommation (CPC), il suffit d'appliquer la formule suivante: [(Y₂−Y₁)/(X₂−X₁)]. En appliquant cette formule pour le Québec et pour l'Australie, on constate que les deux Courbes de possibilités de consommation ont une pente identique de −2/3 (−20/30 pour le Québec et −40/60 pour l'Australie). Cette pente représente le terme d'échange : sur le marché international, 2 unités de Y (l'aluminium) s'échangent contre 3 unités de X (bœuf) ce qui correspond à un terme d'échange de 1 Y : 1,5 X. Ce nouveau prix international se situe entre le coût d'option du Québec (1 Y contre 1 X) et celui de l'Australie (1 Y contre 2 X). Les pentes sont toutes deux égales au prix international : elles sont donc égales entre elles.

b) Observation personnelle.

c) Pour chaque point de la courbe de possibilités de production, il est possible de trouver un point de la courbe de possibilités de consommation qui procure autant d'un bien et plus de l'autre. Prenons par exemple les points (10, 10) et (15, 5) de la courbe de possibilités de production du Québec. Le point (15,10) de la courbe de possibilités de consommation est supérieur aux deux précédents.

 

© Supplément à Relations économiques internationales, 4e édition, Renaud Bouret, Éditions Chenelière Éducation, Montréal